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553. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Peut-on prétendre que Pascal ait eu tort de voir dans tout cela des permissions et des conseils ? […] Ils prétendaient à quelque chose d’autre et de plus qu’à se procurer la liberté de vivre de plaisirs. […] Mais, au lieu d’outrer la nature, et de la rendre, s’il était possible, aussi ridicule que nous, prétendons-nous peut-être la forcer, la contraindre, et la discipliner ? […] Disait-il pas peut-être aussi la vérité quand, dans la préface de ses Précieuses, il prétendait n’avoir attaqué que les fausses ? […] Dès que la religion prétend s’ériger en guide de la vie, elle lui devient suspecte, comme il dit encore, de « faste » et d’insincérité.

554. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre quatorzième. »

D’autre part, il n’avait pris la politique que par le point où elle touche à la religion ; et s’il combat la souveraineté du peuple et le droit d’insurrection, c’est parce que Jurieu prétendait en reconnaître le principe dans la tradition chrétienne. […] La liberté humaine a toujours résisté à ces législateurs qui ont prétendu régler ses moindres mouvements. […] Ce n’est point par désintéressement qu’on se substitue à ceux qu’on prétend régler, qu’on les dépossède d’eux-mêmes, qu’on se charge de toutes leurs fonctions physiques et morales. […] Comme si la véritable nouveauté n’eût pas consisté à dire que les princes ne peuvent avoir de guerres personnelles, ni prétendre à des successions au dehors où la nation ne soit cohéritière avec eux ! […] Il fallait bien qu’après la part faite à la politique par l’homme qui prétendait entrer au conseil, l’archevêque et le chrétien fissent des réserves au nom de la morale chrétienne.

555. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Dans la neuvième, où il en caractérise l’amitié, il prétend qu’on refait, aussi aisément un ami perdu, que Phidias une statue brisée. […] Nausiphanès prétend que l’on ne peut non plus démontrer l’existence que la non-existence des êtres ; Parménide, que rien de ce que nous voyons n’existe réellement ; Zénon d’Élée, qu’il n’existe rien. […] Il prétend, Lettre cv, que les vertus sont corporelles : vaines disputes de mots. […] Il restait un pas à faire : c’était de prétendre qu’il n’en était pas ; et c’est ce que je vais prouver, autant que la nature du sujet et la brièveté que je me suis prescrite me le permettront. […] L’attentat prétendu d’Agérinus avait éclaté ; et il eût été, ce semble, plus imprudent de s’en taire que d’en parler.

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