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1058. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Gogol. » pp. 367-380

que le Don Juan de Byron devait parcourir le globe tout entier dans le plan du poëte, de même le héros de Gogol devait parcourir l’empire russe ; mais ce n’était pas la main aveugle des circonstances qui le poussait à travers l’empire, c’était une pensée de spéculation.

1059. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »

Faudrait-il supposer même que, métropole puissante de l’univers, le sillonnant de ses colonies, l’Europe lui ait envoyé avec son sang une vieillesse anticipée, et que, sur ces territoires de l’Amérique septentrionale qui s’étendent sans cesse, dans ces villes qui poussent si vite, notre civilisation n’ait jeté partout, avec son expérience de plusieurs siècles et ses plus récentes inventions, que le bon sens pratique, l’intelligente âpreté au gain, et cette active distribution du travail, cet emploi technique et pressé de la vie, qui laisse si peu de temps aux plaisirs délicats de l’âme et du goût ?

1060. (1914) Une année de critique

Voyez-le qui reprend le marteau, et frappe sur l’enclume, et souffle, et s’époumone, et sue, et puis pousse un soupir de soulagement : la phrase est terminée. […] C’est celle qui les pousse à « renouveler les sujets ». […] Mais Jules Renard n’a pas poussé assez loin la psychologie de son personnage, si bien qu’elle semble, par certains côtés, incohérente. […] Les sonnets souvent ne valent pas grand-chose, mais la mode est heureuse qui pousse à les écrire. […] Marcel Boulenger, mais quand la certitude du plaisir que j’y prendrais me poussait à le lire, j’étais retenu par le souci d’avoir à en parler.

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