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227. (1904) En méthode à l’œuvre

Toute notre poétique légende ainsi, qui eut, dirons-nous son ressassement énorme et génial et son terme en l’œuvre de qui a été énormément ainsi qu’un sonore possédé d’atavismes d’images dont le sens latent et épars ne parvient pas à lui-même : Hugo ! […] Or, l’entière suggestion dont nous parlons, et qui pour les persuasions ou les saillies en vertige de l’Idée, tient au sens idéographique des mots mais en même temps à leur phonétisme, ne peut naître que si la langue est traitée en son origine phonétique retrouvée et arrivant à une Musique des mots : matière, d’identique qualité, de la pensée qui agit et possède. […] On crie, on se plaint sans chanter, mais on chante en imitant des cris et des plaintes. » — Il parle aussi, quelque part, du « lien puissant et secret des passions avec les sons », — et très originalement va à émettre que tout peuple a la musique de sa langue et que d’aucuns ne peuvent avoir de musique, parce que leur langue ne possède pas d’éléments musicaux. […] Il détermine donc, de sa seule longueur numérique, un premier rythme, — général et identique à lui-même, qui nous donne une « unité de temps »… Traditionnel ou Romantique, le vers dont usa la poétique, seulement de divisions à temps égaux marquées par le retour régulier de l’accent-tonique, seulement de quantités numériques de pieds et en dehors de toute attention aux valeurs quantitatives et qualitatives des sons, scinda la mesure générale en éléments équidistants : d’où l’on pensa posséder le Rythme.

228. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

Hugo possède les variétés de la grandeur et les étale magnifiquement partout. […] Les personnages y sont des héros ou des monstres : de Javert le « mouchard marmoréen » à Gauvain, le général de trente ans qui possède « une encolure d’hercule, l’œil sérieux d’un prophète et le rire d’un enfant… » Fantine, Mme Thénardier « la mijaurée sous l’ogresse » sont au-delà des deux frontières extrêmes de l’humanité, de même que les guerriers de la Légende des Siècles sont plus grands que des statues. […] Hugo dût s’abandonner à cette tendance anthithétique que les mots eux-mêmes et les mots seuls possèdent, paraîtra naturel à qui aura suivi nos explications. […] Qu’un héros n’est souvent ni beau, ni jeune ni même brave ; qu’une jeune fille peut être laide, sensuelle et hardie et tous deux par-dessous cela posséder une cervelle compliquée et retorse  les mots ne nous le disent pas et l’analyse seule nous l’apprend.

229. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lacroix, Jules (1809-1887) »

Anonyme S’il manque de souplesse et de couleur, il possède, par contre, de réelles qualités d’énergie.

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