Qu’aussi Victor Hugo, sous un donjon qui croule, Et le Rhin à ses pieds, interroge et déroule Les souvenirs des lieux ; quelle puissante main Posa la tour carrée au plein cintre romain, Ou quel doigt amincit ces longs fuseaux de pierre, Comme fait son fuseau de lin la filandière ; Que du fleuve qui passe il écoute les voix, Et que le grand vieillard lui parle d’autrefois ! […] Le devoir l’animait d’une grave ferveur ; Elle avait l’air posé, réfléchi, non rêveur : Elle ne rêvait pas comme la jeune fille, Qui de ses doigts distraits laisse tomber l’aiguille, Et du bal de la veille au bal du lendemain Pense au bel inconnu qui lui pressa la main. […] Cependant, convenons-en, l’usage exclusif et prolongé d’une certaine espèce de poésie n’est pas sans quelque péril pour l’âme ; à force de refoulement intérieur et de nourriture subtile, la blessure à moitié fermée pourrait se rouvrir : il faut par instants à l’homme le mouvement et l’air du dehors ; il lui faut autour de lui des objets où se poser ; et quel convalescent surtout n’a besoin d’un bras d’ami qui le soutienne dans sa promenade et le conduise sur la terrasse au soleil ?
Il rehausse sa cravate et se pose pour la femme des premières galeries de l’Opéra-Comique. […] Là se découvre une vallée qui commence à Montbazon, finit à la Loire, et semble bondir sous les châteaux posés sur ces doubles collines, une magnifique coupe d’émeraude au fond de laquelle l’Indre se roule par des mouvements de serpent. […] Figurez-vous trois moulins posés parmi des îles gracieusement découpées, couronnées de quelques bouquets d’arbres au milieu d’une prairie d’eau ; quel autre nom donner à ces végétations aquatiques, si vivaces, si bien colorées, qui tapissent la rivière, surgissent au-dessus, ondulent avec elle, se laissent aller à ses caprices et se plient aux tempêtes de la rivière fouettée par la roue des moulins ?
Cela vous pose un magistrat et peut le mener à la pourpre. […] Si Molière eût avoué que sa comédie était une attaque directe contre la religion, que son Tartufe était le type même du dévot véritable, il eût risqué de finir ses jours à la Bastille ; mais en le donnant pour le faux dévot, il se posait même en défenseur de l’intégrité religieuse, et tout le monde y a été pris et on s’y laisse encore prendre. […] Ampère, assistant en uniforme à une soirée, s’était bientôt senti fort embarrassé de cette épée qui lui battait les jambes et il la détacha subrepticement, la posa dans le creux d’un canapé.