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1719. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Il posa son bouclier à côté des ondes de la fontaine.

1720. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

La traduction, et surtout la traduction étudiée, la version, est l’agent par excellence de l’éducation de l’esprit, parce qu’elle fait appel à l’invention et à l’examen en mesurant la tâche aux forces encore naissantes de l’entendement, parce qu’elle pose un problème, souvent difficile sans doute, mais toujours nettement défini, enfin et surtout parce qu’elle invite l’intelligence à se dégager des habitudes du langage usuel301 : l’écolier doit d’abord découvrir sous des termes donnés l’idée qui s’y trouve cachée ; puis il doit démontrer sa découverte en trouvant à l’idée de l’auteur, dans une autre langue, une expression nouvelle et adéquate.

1721. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Voilà la question qu’il pose avec une parfaite netteté et une fermeté impérieuse. […] À l’astrologue qui lui reproche de « donner de mauvaises plaisanteries » : « Vous en parlez fort à votre aise, et le métier de plaisant n’est pas comme ce ira de l’astrologue Bien mentir et bien plaisanter sont deux choses fort différentes, et il est bien plus facile de tromper les gens que de les faire rire. » De l’homme de mérite de la pièce, Sostrate, il dit très sagement en faisant le fol : « En vérité, c’est un homme qui me revient, un homme fait comme je veux que les hommes soient faits : ne prenant point des manières bruyantes et des tons de voix assommants ; sage et posé en toutes choses ; ne parlant jamais que bien A propos ; point prompt à décider ; point du tout exagérateur incommode ; et, quelques beaux vers que nos poètes lui aient récités, je ne lui ai jamais ouï dire : « Voilà qui est plus beau que tout ce qu’a jamais fait Homère ». […] Éliante du Misanthrope est une petite personne posée, sensée, raisonnable, qui n’aura jamais aucune passion et qui, par conséquent, sera bourgeoisement très heureuse et ne comprendra jamais comment il peut y avoir des personnes qui ne le soient pas.

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