Victor Hugo moraliste Février 1902. C’est peut-être comme moraliste que Victor Hugo survivra le plus. J’entends qu’il sera le plus populaire. Ce que la postérité artiste connaîtra d’Hugo et en adorera, que je crois, c’est le Victor Hugo épique, infiniment supérieur, encore que son temps s’y soit trompé, au Victor Hugo lyrique. Mais ce que la postérité populaire connaîtra d’Hugo, ce qu’elle en apprendra par cœur, ce qu’elle en encadrera dans des « Extraits » et dans des tableaux scolaires suspendre dans les salles de classe, c’est le Victor Hugo moraliste.
La religion fut pour eux un excellent répertoire de thèmes poétiques.
Les Grecs, tout au contraire, admettaient volontiers l’idée que le sacrilège lui aussi pouvait avoir de la dignité, même le vol, comme chez Prométhée… C’est dans leur besoin d’imaginer de la dignité pour le sacrifice et de l’y incorporer qu’ils ont inventé la tragédie, — un art et une joie, qui, malgré les dons poétiques et le goût du sublime qu’avait le juif, sont demeurés profondément étrangers à ce peuple. » Cette morale, par d’autres chemins, comme nous l’avons annoncé, et sous des formes un peu différentes, nous la voyons naître chez les Grecs, aux temps socratiques, pendant que chez le juif elle reste à l’état stationnaire pour se déployer et se répandre torrentiellement plus tard.