Je veux mouvoir mon bras, et je prévois qu’il se mouvra ; je secoue une sonnette, et je prévois qu’elle rendra un son clair ; j’allume du feu sous la chaudière d’une locomotive, et je prévois que la vapeur dégagée poussera le piston ; je lis et relis avec attention un morceau de poésie, et je prévois que tout à l’heure je pourrai le répéter par cœur ; j’adresse une question à mon voisin, et je prévois qu’il me répondra.
Comment y aurait-il une littérature dans un pays où il n’y a ni spiritualisme, ni philosophie, ni histoire, ni poésie, ni éducation nationale ?
La poésie a-t-elle fait un pas en avant depuis Homère ?