Cinq ou six ans plus tard, j’ai cherché en vain à m’en affliger. […] Cet oubli est un des défauts capitaux du théâtre français. » Je n’ai pas le loisir de développer ici mon impression ; mais on sent que, plus tard, le romantisme, qu’il défendra, ne sera pas tout à fait la même chose pour lui que pour les romantiques, qu’il ne mettra pas les mêmes idées sous les mêmes mots, que cette révolution littéraire ne sera à ses yeux qu’un développement naturel du génie national dans le sens de la vraie simplicité et de la franchise d’observation… L’histoire de cette seconde entreprise de Beyle est donc l’histoire d’un second échec.
Impuissant qu’on n’aurait pas même le courage de détester, si on ne pensait à l’avenir, au mal affreux que des esprits comme lui ont commis pourtant dans leur impuissance, Tallemant des Réaux est déjà — dans la première moitié du xviie siècle — une expression très vive et très nette de cet individualisme que Descartes représente dans la philosophie, Robinson Crusoé dans la vie romanesque, l’idéal de la vie réelle, Jean-Jacques Rousseau plus tard, et même Béranger. […] Dans ce passage de la Ligne pour l’Histoire, qui va de 1572 à 1600, la métamorphose avait été complète : intérêts, institutions, préoccupations, franchises, beaux-arts, théâtres, architecture, langues, costumes, plaisirs, rien ne ressemblait au passé… Mais, plus tard, le dénoùment du faisceau devenait plus rapide.
Enfermé, jeune, à la Bastille, exilé plus tard, ou craignant de l’être (ce qui est la même chose, puisqu’il s’exila lui-même), Voltaire fut intellectuellement un guerroyant qui eut quelquefois des défaites. […] Plus tard encore, en novembre 1879, M.