Il suffirait d’ailleurs, pour la justification de Bossuet, d’observer que madame de Maintenon est la seule de tous ses contemporains qui se soit permis, en cette occasion, de donner comme un témoignage de mollesse, ou comme un défaut d’esprit de la cour, une conduite pleine de bienséance et conforme aux maximes de la prudence chrétienne. […] Les causes déterminantes, comme nous le verrons dans les événements de cette année, 1680 et des précédentes, qui été l’inconstance du roi, la lassitude des continuelles avanies qu’elle lui attirait, et surtout la douceur, la raison pleine de charmes, le vif intérêt qu’il trouvait dans la conversation de madame de Maintenon, son inclination pour elle, le désir de se fixer à la possession du noble cœur qu’il lui avait reconnu.
Mais, dès qu’elle eut pleine conscience d’elle-même, la noble race abjura ces meurtres sacrés, son âme généreuse en conçut l’horreur. […] L’action est pleine de leur présence invisible, leur sombre influence l’électrise comme une nuée d’orage.
La connaissance approfondie que l’auteur a de l’Antiquité amène à propos des rapprochements, des citations heureuses, toutes neuves à force d’être antiques, et pleines de fraîcheur. […] S’il trahit par endroits un peu d’inquiétude et d’incertitude, dès qu’il est dans le plein du sujet il devient tout à fait grave et beau.