Il se plaisait alors à donner par les propos frivoles de sa vieillesse un démenti à une vie consacrée tout entière à la recherche laborieuse de la vérité. […] Les tentatives d’écoles ou de cénacles que nous avons signalées et qui sont caractéristiques, d’autres qu’il nous plaît d’oublier et qui sont le fait d’ambitions passagères ou basses n’ont point réussi à grouper la jeunesse d’aujourd’hui, encore moins à la diriger.
Un miroir ne dit pas quels ajustemens il faut prendre pour plaire, mais il avertit de ce qu’il faut ôter pour ne déplaire pas. […] Cependant, disoit le célébre Tillotson, Archevêque de Cantorbéri ; que le Chrétien soit Orthodoxe, tant qu’il vous plaira, il n’y a pas après tout d’erreur, ni d’hérésie si fondamentalement opposées à la Religion qu’une vie déréglée.”
« L’absence du merveilleux, dit Thucydide, sera cause peut-être que les événements que je décris plairont moins à la lecture. » Le même écrivain dit encore : « Les anciens historiens ont plus songé à plaire à la lecture, qu’ils n’ont songé à dire la vérité. » Ces deux phrases sont remarquables en ce qu’elles indiquent bien les deux genres d’altérations que les premiers historiens ont apportées dans leurs rédactions en prose, altérations dont on leur a su gré, et qui ont cependant conduit à l’arbitraire.