La canonnade tonnant, au petit jour, au Mont-Valérien, puis s’étendant dans la journée autour de Meudon, où Versailles a placé ses canons, dans les travaux de fortifications des Prussiens. […] Je lui montre le journal, en lui disant que mon exclamation vient de ce que j’ai une maison à Auteuil, placée juste en face de la batterie. « Moi aussi, dit-il, j’en ai une ! […] » Elle me conte que, dans les derniers temps, les balles traversaient tellement la maison, que lorsque l’on voulait boire, on montait à quatre pattes l’escalier, on plaçait l’arrosoir sous le robinet de la cuisine, et tant pis pour l’eau qui se répandait, on attendait une embellie dans la fusillade, pour reprendre l’arrosoir.
Notons comme un témoignage de ses hautes qualités intellectuelles qu’il ait fini par se placer à distance égale de la tour d’ivoire et de l’art social, de même que, dans ses études sur la langue française, il a su opposer au zèle sauvage des réformateurs autre chose que l’immuable et superstitieux respect du passé. […] L’aventure de M. de Galandot — ce sage gentilhomme qui sur le tard retrouve à Rome une jolie fille qui lui rappelle impérieusement sa belle cousine Julie, jadis à peu près victorieuse de sévères principes et d’une chaste éducation, et se fait dès lors l’esclave d’une courtisane et d’un ruffian — cette mésaventure, M. de Régnier l’a placée au xviiie siècle, dans le temps où les mœurs furent le plus libres et le plus raffinées : il nous en a donné une image point trop chargée en couleur et d’une amusante variété. […] De nos jours encore, en France, l’article rouge du Code, stupidement, excusait le mari assassin. » Est-ce que tout, jusqu’à ce « stupidement » si bien placé, ne concourt pas à donner l’illusion qu’on vient de lire une page de « Paris » ou de « Travail » ?
Est-ce à dire qu’un autre observateur et un autre peintre placé à côté du premier, mais à un point de vue différent, ne présenterait pas une autre peinture qui aurait d’autres couleurs, et peut-être aussi quelques autres traits de dessin ?