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613. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Les honnêtes gens du Journal des Débats » pp. 91-101

dépenaillés de physique comme d’intelligence, des faméliques de jouissances ou de renommée en guerre contre l’ordre social ; tous ne sont pas de pauvres enfants cherchant sans la trouver leur place au soleil, des Chattertons d’imitation, plus ou moins énergiques ou lâches, qui se tuent ou se laissent mourir, et dont Hégésippe Moreau ou Gérard de Nerval furent les types douloureux et coupables. Il en est d’autres qui l’ont trouvée, leur place au soleil, et qui savent la garder sous tous les soleils et par toutes les températures.

614. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Jean-Jacques Ampère »

Parler d’Ampère sans avoir fait d’abord la place et la part de Fauriel, ce serait parler du fils sans avoir indiqué son parent et vrai père intellectuel, car le vrai rôle d’Ampère à bien des égards, c’est d’avoir été un Fauriel jeune, vif, extérieur, communicatif, chaleureux et intéressant. […] Elle lui avait adouci ses aspérités et à la place y avait mis du savoir-vivre. […] Il n’y avait pas assez de place dans le ciel poétique pour tous deux, — deux soleils à la fois ! […] Ampère, dans sa manière rapide et son heureux instinct, se contente de toucher sans appuyer ; il indique l’harmonie entre le moral et le physique, sans aller jusqu’à une complète identification ; il laisse place à un certain jeu des facultés. […] Il eut aussi de M. de Falloux une place de conservateur à la Bibliothèque Mazarine, qu’il ne garda pas longtemps.

615. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

Ce sont les gens, préoccupés uniquement des petits calculs de la vie pratique et de l’échiquier social, qui ne laissent jamais la plus petite place au rêve ou à la pensée pure. […] Durant leur vie n’ont-il pas tenu une place excessive ? […] Place devant lui ! […] Vandérem, d’autant plus frappants qu’il se place d’un point de vue général et non pas purement professionnel. […] Le 16 mars 1914, Mme Caillaux tire sur Gaston Calmette, le directeur du Figaro, de crainte que son passé sentimental ne soit étalé sur la place publique.

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