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936. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

On voyait que c’était là une existence étroite, mais une existence qui s’était bornée elle-même par modération et non par dénouement, une indigence philosophique en un mot. […] On remarque avec peine la même aigreur, trop consonante avec l’aigreur croissante du peuple et avec les récits subversifs des rénovateurs de fond en comble de l’édifice social, dans la Chanson philosophique des Fous. […] Elle n’était ni tout à fait sincère, ni tout à fait complaisante ; elle n’était qu’une boutade philosophique à travers l’infini des idées, un coup de plume qui cherche aventure dans l’inconnu. […] Sa piété philosophique croissait en lui avec les années sérieuses de la vie.

937. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

— Promenades Philosophiques, 2 vol.  […] Collaboration. — Revue Neurologique. — Mercure de France. — Revue Philosophique. […] Œuvres. — Poèmes, 1896, une plq. in-18. — Poèmes, 1897, Le Sceptre de gloire, 1 vol. gr. in-4, édition du Thyrse, L’Été, proses lyriques, 1 vol. in-18, Mercure de France, 1898. — La Jeunesse devant l’action, essai, Bibliothèque de la Plume, 1 plq. in-18. 1899. — L’Héroïsme de César Franck, essai de psychologie musicale, 1 plq. in-18, 1900 Ollendorff. — La Visitation, roman, 1900, 1 vol. in-18 Charles. — La Terre Éternelle, roman philosophique et lyrique, 1900 P.  […] — Le Portugal littéraire d’Aujourd’hui, étude critique Paris, Sansot, 1904, in-18, jésus. — L’Au-delà des Grammaires, critique philosophique Paris, Sansot, 1904, in-18, jésus. — Histoire d’un mort, conte traduit du portugais de Paolo Osorio, Paris, Sansot, 1904, in-12 couronne. — L’Âme du Destin, roman Paris, Sansot, 1905, in-18 jésus

938. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Sinon, je me contenterai de tirer ma révérence et je m’en irai causer avec ces sceptiques et délicats esprits de race française, vraiment intelligents, qui ont su percer le néant des dogmes et des affirmations, qui n’ont cru ni à leur œuvre, ni à l’œuvre humaine, avec Montaigne et avec Renan. » Il le dit, il le fera, il faussera bravement compagnie à tous les Romney du monde pour retourner lire les Essais de Montaigne, les Romans de Voltaire, ou les Dialogues philosophiques de Renan ; mais soyez sûrs que bien vite il reviendra auprès de cette noble Élisabeth Browning « l’âme extraordinaire, brûlée de foi, d’enthousiasme et d’amour », qui a créé en même temps que la figure de Romney celle d’Aurora Leigh et qui a écrit les « Sonnets from the Portuguese ». […] Que l’on réfléchisse sur n’importe lequel de ses grands poèmes philosophiques, sur la Justice plus que sur tout autre : c’est la conclusion naturelle à laquelle on aboutit, et tout en admirant la pensée de l’auteur, qui semble en poésie neuve, ingénieuse ou profonde, on s’attriste de ce que la forme qui enveloppe cette pensée soit si souvent timide et même embarrassée, comme si elle hésitait à être ce qu’elle voudrait être. […] Bergson dirige les plus consciencieux esprits de la jeune génération vers des méthodes philosophiques nouvelles : il recommande de dépasser le pur concept, et de chercher à atteindre le réel par l’intuition, et de même qu’une refonte des concepts sera nécessaire en philosophie, de même une transformation de la poétique sera nécessaire en poésie. […] Certaines émotions demandent à s’énoncer de préférence dans le vers régulier qui convient admirablement à la pensée philosophique ou au grand lyrisme soutenu.

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