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1763. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

La critique de Rossi étoit d’une telle indécence, soit pour la partialité, soit pour les injures personnelles contre le Tasse, que ceux même qui l’avoient desirée, la trouvèrent trop sanglante.

1764. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Les comparaisons qu’il en tire respirent une grâce pastorale : on croit voir ces idylles que l’art antique sculptait sur les sarcophages : « Il y a bien des grains d’encens destinés au même autel ; l’un tombe plus tôt, l’autre plus tard dans le feu ; mais la différence n’est rien. » — « Il faut partir de la vie avec résignation, comme l’olive mûre qui tombe en bénissant la terre sa nourrice, et en rendant grâces à l’arbre qui l’a portée. » — La théologie stoïcienne ne lui permet pas de croire à l’immortalité personnelle ; il en conçoit, parfois, un noble regret. […] La Grandesse met en gage ses meubles et ses habits chez les usuriers, Le fisc n’impose point de taxe personnelle, parce que les contribuables, dépouillés de tout dans leurs maisons nues, n’offrent à la saisie aucune prise.

1765. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

Fata canit, foliisque notas et nomina mandat ; ………… Illa manent immota locis………… Virgil., Æn., lib. iii. Théâtre-Français Racine Andromaque I 10 messidor an 10 (29 juin 1802) Racine a des pièces plus parfaites qu’Andromaque, aucune où il y ait plus d’élan et de verve ; partout on reconnaît le jet d’un talent jeune et vigoureux : tout est en mouvement ; tout est en feu ; les intérêts se croisent, les passions se heurtent : deux amants furieux qui poursuivent des ingrates ; deux princesses désespérées, l’une de ce qu’on l’aime, l’autre de ce qu’on ne l’aime pas ; une mère tremblante pour les jours de son fils ; une veuve prête à s’immoler aux cendres d’un époux ; l’héroïsme de la tendresse maternelle, le sublime de la foi conjugale, parmi les fureurs et les vengeances, au milieu des crimes de l’amour. Où sont ces sophistes qui disaient que Racine n’était pas théâtral ?

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