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24. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Le spectateur veut bien ne pas regarder de trop près aux moyens dont se sert le poète pour faire rencontrer ses personnages au même lieu et dans le même temps ; mais il ne consent ni à s’intéresser à plusieurs personnages à la fois, ni à s’intéresser médiocrement au principal. […] Nous voyons les personnages plus au vrai, les voyant, pour ainsi dire, chez eux. […] Ce théâtre est trop son ouvrage ; les personnages sont trop ses enfants. […] Voltaire a mieux réussi dans les personnages de son invention. […] Parmi les personnages romanesques du théâtre de Voltaire, quelques-uns ont plus d’un père.

25. (1890) Dramaturges et romanciers

Et néanmoins dans ce personnage, comme du reste dans tous les personnages vertueux de M.  […] Ces personnages, que M.  […] D’autres réalistes choisissaient au moins leurs personnages et leurs sujets. […] Avez-vous remarqué que le masque de ce personnage comique est sérieux, austère ? […] Mais, pour qui sait bien comprendre, il n’y a pas contradiction entre ce personnage du début et le personnage de la dernière partie.

26. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Observations générales, sur, l’art dramatique. » pp. 39-63

Il doit être fait de sorte qu’un personnage vu par les spectateurs, puisse ne l’être point par les autres personnages, selon le besoin ; il doit en imposer aux yeux, qu’il faut toujours séduire les premiers ; il doit être susceptible de la pompe la plus majestueuse. […] Admirez l’usage que l’auteur fait de ce personnage. […] Dans le premier cas, s’il n’y a qu’un personnage principal, il est vertueux, ou méchant, ou mixte ; et il passe d’un état heureux à un état malheureux, ou au contraire. S’il y a deux personnages principaux, l’un et l’autre passent de la bonne à la mauvaise fortune, ou de la mauvaise à la bonne ; ou la fortune de l’un persiste, tandis que celle de l’autre change ; et ces combinaisons se multiplient par la qualité des personnages, dont chacun peut être méchant ou bon, ou mêlé de vices et de vertus. […] Il ne reste donc à la fable simple que le malheur d’un personnage mixte, c’est-à-dire qui ne soit ni tout à fait bon, ni tout à fait méchant.

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