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1339. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

Mais le matérialisme radical de Gustave Flaubert ne le lui permet pas. […] Mais Flaubert écrit pour des hommes, et il a des défauts ennuyeux, malgré l’état troublé de son Saint qui lui permet tout et qui est tout aussi intellectuellement démantibulé qu’un fakir indien bourré d’opium. […] Cependant, parmi les citations innocentes qu’elle peut se permettre, il y en a une tirée de l’apparition de la reine de Saba, qui peut être risquée sans inconvénient et qui édifiera sur la puérilité de toutes les autres… L’apparition de la reine de Saba est une des premières visions de ce saint Antoine, qui n’est qu’un visionnaire dans le livre.

1340. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre premier. Des principes — Chapitre II. Axiomes » pp. 24-74

Ces concessions de terres constituèrent la première loi agraire qui ait existé, et la nature ne permet pas d’en imaginer, ni d’en comprendre une qui puisse offrir plus de précision. […] Les nations devant vivre pendant une longue suite de siècles encore incapables de connaître la vérité et l’équité naturelle, la Providence permit qu’en attendant elles s’attachassent à la certitude et à l’équité civile qui suit religieusement l’expression de la loi ; de façon qu’elles observassent la loi, même lorsqu’elle devenait dure et rigoureuse dans l’application, pour assurer le maintien de la société humaine. […] C’est ce qui explique ces grandes richesses qui permirent aux Ioniens de bâtir le temple de Junon à Samos, et aux Cariens d’élever le tombeau de Mausole, qui furent placés au nombre des sept merveilles du monde.

1341. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — III. (Fin.) » pp. 175-194

 » répondait aux raisons d’incompatibilité que soulevait le roi : S’il m’était permis et bienséant de répliquer, je dirais que tant s’en faut que ces deux charges soient incompatibles, que, selon mon avis, elles devraient être toujours ensemble, et que jamais l’artillerie ne sera mise en son lustre et n’en tirerez l’utilité qu’elle doit produire, qu’elle ne soit exercée par un superintendant des finances, qui entende le métier de l’un et de l’autre et ne manque pas de courage. […] Porté à la tête des finances dans le temps même où la paix de Vervins (1598) permettait de réduire les dépenses extraordinaires et d’établir un ordre régulier, il s’appliqua à dresser de nouveau un état général sur des bases plus sûres qu’il ne l’avait pu faire jusque-là, et en ne se fiant cette fois qu’à lui-même.

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