vous n’avez pas tout le monde pour vous ; bien des fractions de l’opinion vous échappent ; la jeunesse des Écoles, par exemple, est demeurée récalcitrante et rebelle ; à trois cents pas du Louvre, vous ne régnez pas ; les hautes Écoles ne sont pas du tout pour vous : et c’est dans ces générations de 20 à 25 ans que se forme en grande partie l’avenir d’un pays, on répondait (combien de fois ne l’ai-je pas entendu :) : « Ah : les Écoles ont toujours été ainsi : ces mêmes jeunes gens dans quelques années penseront autrement ; et puis, ce n’est qu’une infiniment petite partie de la nation : nous avons pour nous la masse, les ouvriers des villes et des campagnes. — Les Écoles, le quartier Latin, qu’est-ce que cela nous fait ?   […] Ce n’est pas que je ne pense que le pays, de son côté, n’ait à faire aussi sa petite éducation comme l’administration aura à faire la sienne ; cardans ce pays-ci, on demande beaucoup à l’administration ; on lui demande trop, on se plaint à elle et d’elle à tout propos.

Et mourut Pâris et Hélène…… Puis vient la fameuse ballade : Dites-moi où, n’en quel pays, Est Flora la belle Romaine, …. […] Tel ce voyageur anglais, qui, dans je ne sais quel canton de France, servi par une fille d’auberge aux cheveux roux, notait sur son calepin qu’en ce pays les femmes étaient rousses. […] Les gens d’un pays trouvent leur façon de vivre, de s’habiller évidemment raisonnable et de bon goût, manifestement absurdes les coutumes des étrangers.

Les Esséniens ou Thérapeutes étaient groupés près du pays de Jean, sur les bords orientaux de la mer Morte 278. […] C’était un pays sauvage, étrange, rempli de légendes bizarres et qu’on croyait hanté des démons 328. […] Il est remarquable que les Elchasaïtes, secte sabienne ou baptiste, habitaient le même pays, que les Esséniens (le bord oriental de la mer Morte) et furent confondus avec eux (Épiph., Adv. hær., XIX, I, 2, 4 ; XXX, 46, 47 ; un, 4 et 2 ; Philosophumena, IX, iii, 15 et 46 ; X, xx, 29).