. — Pauvre Dalberg ! […] il eût fait beau voir un prêtre venir redemander à Talleyrand expirant de rendre tout le bien mal acquis (comme on disait autrefois), de le restituer au moins aux pauvres, de faire un acte immense d’aumône — une aumône proportionnée, sinon égale, au chiffre énorme de sa rapine ! […] — L’armée française venait de remporter une victoire à Reims : « Il faut s’en réjouir, écrivait M. de Talleyrand à la duchesse de Courlande (15 mars 1814), si c’est un acheminement à la paix ; sans cela, c’est encore du monde de tué, et la pauvre humanité se détruit chaque jour avec un acharnement épouvantable. » Ces mots d’apitoiement sur la pauvre humanité, dans la bouche de Talleyrand, ont étonné M.
Elle passa 1814 à Paris, surtout en Suisse, à Bade, dans la vallée de Lichtenthal où affluaient sur ses traces les pauvres nourris et consolés ; en Alsace, à Strasbourg où elle vit mourir d’une mort tragique et chrétienne le préfet M. de Lézai-Marnésia, dans les Vosges au village du Banc-de-la-Roche, fécondé et édifié par Oberlin. […] Je n’en vois jamais un sans avoir le cœur serré. » Mais c’est surtout quand elle parlait aux pauvres de ces misères qui égalent les leurs, que l’effet de sa parole était souverain. […] Aujourd’hui qu’elle s’est jetée dans la dévotion mystique, elle fait des prophéties, c’est encore du roman, mais d’un genre tout opposé… » Il finissait et concluait du même ton : « L’Évangile en main, j’oserai lui dire que nous aurons toujours des pauvres au milieu de nous, ne fût-ce que de pauvres têtes. » L’anonyme du Journal de Paris se permit de trouver ce jeu de mots final plus digne de Potier ou de Brunet, que d’un chrétien sérieusement pénétré de l’Évangile.
Je ne connais rien qui doive être plus doux que de se promener à cette heure-là avec une femme aimée. » Pauvre Farcy ! […] Ce jugement est assez favorable pour que je m’en honore, et il est à la fois assez sévère pour que j’ose le reproduire ici : « Dans le premier ouvrage (dans Joseph Delorme), dit-il, c’était une âme flétrie par des études trop positives et par les habitudes des sens qui emportent un jeune homme timide, pauvre, et en même temps délicat et instruit ; car ces hommes ne pouvant se plaire à une liaison continuée où on ne leur rapporte en échange qu’un esprit vulgaire et une âme façonnée à l’image de cet esprit, ennuyés et ennuyeux auprès de telles femmes, et d’ailleurs ne pouvant plaire plus haut ni par leur audace ni par des talents encore cachés, cherchent le plaisir d’une heure qui amène le dégoût de soi-même. […] Sa poésie a une ingénuité de sentiments et d’émotions qui s’attachent à des objets pour lesquels le grand nombre n’a guère de sympathie, et où il y a plutôt travers d’esprit ou habitudes bizarres de jeune homme pauvre et souffreteux, qu’attachement naturel et poétique. […] Pauvre cœur qui d’un souffle, hélas !