Ainsi traîne et finit presque toujours lugubrement et misérablement le dernier acte de la comédie humaine ; au bout de tant d’années, après tant d’efforts soutenus, parmi tant de gloire et de génie, on aperçoit un pauvre corps affaibli qui radote et agonise entre une servante et un curé. […] Il amène cette pauvre douce femme qui pleure et résiste. […] Vous voyez d’avance toutes les tortures que va subir le pauvre Morose. […] » crie le pauvre homme. « Mon neveu, sauvez-moi ! […] Comparez sir Épicure Mammon au baron Hulot (Balzac, Parents pauvres).
Le géant de l’autre siècle est un nain, à cette heure, pendant que ce pauvre homme oublié, méconnu, méprisé, brille, à cent ans de distance, d’une gloire incontestée. […] les pauvres niais ! […] c’est bien un autre paire de manches que le pauvre de Don Juan ! […] On est jeune, on est tout ; on est roi, on est reine, hélas jusqu’au jour où s’arrête le privilège, où cesse le charme, où s’envole, en poussant un cri plaintif, le printemps des belles années ; alors, enfin, mon pauvre artiste, il est temps de s’inquiéter du succès et de l’avenir ! […] Pauvre société perdue à force d’esprit, d’élégance, de scepticisme !
Il y vécut quelques mois à peu près seul, évitant les visites, éludant les relations de voisinage, et « ne voulant de commerce, disait-il, qu’avec son Dieu en Jésus Christ. » Pauvre oiseau blessé ; il cherchait à s’y blottir, à s’y refaire peu à peu, à s’y guérir en silence de sa plaie, et à y apaiser ses trop longues et trop poignantes épouvantes. […] Nulle créature ne saurait se montrer plus reconnaissante que mon pauvre malade après sa guérison : il exprimait sa gratitude de la manière la plus significative en me léchant la main, le dos de la main d’abord, puis la paume, puis chaque doigt séparément, comme s’il s’était inquiété de ne laisser aucune partie sans remerciement ; cérémonie qu’il ne renouvela jamais qu’une seule fois depuis et dans une occasion toute semblable. […] » — On trouva dans ses papiers un mémorandum notant la date et les circonstances de la mort du pauvre Puss. […] De ceci les sectaires querelleurs peuvent apprendre à démêler leur véritable intérêt : que le frère ne devrait point guerroyer contre le frère, qu’il ne faut se déchirer ni se dévorer entre soi, mais plutôt chanter et briller par un doux accord, jusqu’à ce que cette pauvre nuit passagère de la vie soit écoulée ; respectant ainsi l’un chez l’autre les dons de la nature et de la grâce.