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1367. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 16, des pantomimes ou des acteurs qui joüoient sans parler » pp. 265-295

Après avoir cité les horreurs de l’amphithéatre, il ajoute, en parlant des pantomimes, qu’on dégrade les mâles de leur sexe pour les rendre plus propres à faire un métier si deshonnête, et que le maître qui a sçu faire ressembler davantage un homme à une femme, est celui qui passe pour avoir fait le meilleur disciple. […] Ils débuteroient, par exemple, en représentant la scéne qui se passe entre Mercure et Sosie dans le premier acte d’Amphitrion. […] Il dit entr’autres choses qu’un philosophe cinique traitoit de badinage puérile l’art de ces comediens muets, et qu’il le définissoit un recueil des gestes que la musique et l’appareil de l’execution faisoient passer. […] Ce qui est certain, c’est que l’art des pantomimes charma les romains dès sa naissance, qu’il passa bien tôt dans les provinces de l’empire les plus éloignées de la capitale, et qu’il subsista aussi-long-temps que l’empire. […] Les pantomimes furent encore chassez de Rome sous Neron et sous quelques autres empereurs, mais comme nous l’avons déja dit, leur exil ne duroit pas long-temps, parce que le peuple ne pouvoit plus se passer d’eux, et parce qu’il survenoit des conjonctures où le souverain, qui croïoit avoir besoin de la faveur de la multitude, cherchoit à faire des actions qui lui fussent agréables.

1368. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Les deux cathédrales »

Le souffle de la mort a passé par là. […] L’homme qui vote au Parlement pour le maintien des « survivances du passé » est proche de l’homme qui consacre un roman à l’exaltation de l’Église. […] Mais si la pierre n’est plus pénétrée de vie céleste, la vie naturelle l’anime aussi intensément que par le passé. « La merveille de la sensation de Monet, dit encore M.  […] Elle passe. On la voit passer. » En un mot, le romancier a considéré la vie sous un aspect illusoire ; le peintre a pris la vie pour elle-même dans son intégrité.

1369. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 222-223

Nous le plaçons parmi les Auteurs François, parce qu’il a passé la plus grande partie de sa vie en France, & que tous ses Ecrits sont dans notre Langue. […] S’il eût rejeté de fausses Anecdotes, choisi des faits plus avérés, ses morceaux d’Histoire pourroient passer pour des modeles ; mais sa Conjuration de Venise, celle des Gracques, l’Histoire de Dom Carlos, sont à présent regardées, avec raison, comme des Romans ingénieux, qui ne renferment de vrai que le nom des Personnages, & quelques faits trop ajustés au tour de sa brillante imagination.

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