Nous la trouvons à l’état implicite partout où le christianisme n’a pas pénétré, chez les modernes comme chez les anciens.
da poetam, et sentiet quod dico. un symbole est le résultat de ces associations et de ce silence mystérieux, mais jamais ce qu’il exprime ne l’épuise. écoutons Carlyle : c’est par les symboles que l’imagination et sa mystique région des merveilles passent dans l’étroit et prosaïque domaine et font corps avec lui. « dans le symbole proprement dit », ce que nous pouvons appeler un symbole, « il y a toujours », plus ou moins distinctement et directement, " quelque incarnation, quelque révélation de l’infini " ; par lui, l’infini est obligé de s’unir au fini, de rester visible, et pour ainsi dire de rester tangible là… l’homme se trouve partout environné de symboles… " tout n’est-il pas symbole pour le voyant… ?
Parfaites latines également ces romancières, Mme Henri de Régnier, Mme Marcelle Tinayre, qui surent unir de si frappantes qualités plastiques à la notation précise, implacable et cruellement désabusée des réalités de l’amour, et cette Mme de Noailles elle-même qui, pour avoir pris son bien un peu partout, pour avoir braconné sur tous les territoires, gardés ou non, de la littérature romantique n’en réussit pas moins à composer un amalgame fort divertissant pour le goût.