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287. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Rollin. » pp. 261-282

Il est essentiel de remarquer que cette nature sobre, frugale, simple, austère et ingénue de Rollin s’était de bonne heure rangée aux doctrines morales du parti qu’on appelait janséniste ; il y penchait par goût, il s’y engagea par ses relations, et plus peut-être qu’il n’eût convenu à un chrétien aussi soumis et aussi modeste. […] et son parti préconise-t-il toujours comme un grand homme ce prolixe et inutile compilateur ?  […] Rollin n’était pas seulement janséniste pour la morale et pour la doctrine, il l’était pour sa créance et sa crédulité à des circonstances trop chères au parti. […] Et moi j’ai le regret d’observer qu’ici l’homme de parti dissimule un peu ; si l’on prend en effet l’article biographique écrit après la mort de Rollin dans les Nouvelles ecclésiastiques, c’est-à-dire dans la feuille janséniste pure, on lit en propres termes l’aveu qui y est tourné à son honneur : Avant la clôture du cimetière, il y était, dit le biographe, l’un des plus assidus ; et l’on se souvient avec édification de l’y avoir vu fréquemment psalmodier auprès du tombeau, avec les fidèles qui s’y assemblaient.

288. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Mémoires de Daniel de Cosnac, archevêque d’Aix. (2 vol. in 8º. — 1852.) » pp. 283-304

Mais en prenant parti pour ce qu’il y avait de noblement et de raisonnablement attrayant dans cette cour du Palais-Royal, il s’attira l’inimitié de Monsieur et de son favori le chevalier de Lorraine, et il en résulta pour lui une vraie catastrophe et ce que Mme de Sévigné appelle ses malheurs. […] Il était Gascon ou du moins d’une des plus anciennes maisons du Limousin, né vers 1630, et le cadet de deux autres frères qui prirent le parti des armes. […] L’abbé de Cosnac, moins par scrupule que par un éloignement naturel, évite de se mêler à ces sortes d’intrigues, qui sont, au contraire, l’élément même et le triomphe de Sarasin : Pour moi, nous dit l’abbé, je ne cherchais à me mêler que des affaires du parti, non seulement dans la vue de me rendre utile et nécessaire, mais encore parce que je les trouvais plus conformes à mon inclination, qui me portait autant à l’ambition qu’elle m’éloignait de l’amour. […] J’avais beaucoup d’intrigues dans la ville… Nul plus que lui ne contribua alors à insinuer parmi les bourgeois des idées de paix, à les donner au prince de Conti, à le détacher des entreprises aventureuses où les autres personnages du parti le voulaient rengager, et à conclure ce traité dont Gourville, qui survenait toujours à propos, fut aussi l’un des négociateurs et l’heureux messager.

289. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « TABLE » pp. 340-348

. — Importance croissante du parti catholique. — Ses relations dynastiques. — Politique d’atermoiement du roi Louis-Philippe. — La France catholique par ambition. — Programme de la liberté de l’enseignement réclamée par les jésuites. — Janin. — Gautier. — Delphine Gay. — M. […] Forcade sur le parti légitimiste. — Maladie de Charles Nodier. — Sympathie universelle et goût de la France pour l’esprit     167 XLII. — Félix Pyat contre Jules Janin     172 XLIII. — Suite de la polémique entre Félix Pyat et Jules Janin. — Mademoiselle Rachel dans Bérénice      173 XLIV. — Le bon Nodier     175 XLV. — Suites et conséquences de la visite des députés légitimistes au comte de Chambord en Angleterre. — Explosions de la Chambre. — Les flétris.

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