Et voici qu’il comprend le grand appel jeté Par les oiseaux dans les halliers ivres de sève ; Leurs chants rhythment pour lui des paroles de rêve, Une voix d’avenir surgit dans la clarté. […] L’auteur montre que Richard Wagner avait une connaissance profonde et détaillée du moyen âge ; il ne fait pas étalage de son érudition dans Lohengrin, mais chaque détail est exact, et en beaucoup d’endroits une parole qui paraît sans importance au vulgaire, est pleine d’intérêt pour le savant. — En un seul point Wagner ne s’est point conformé à l’exactitude historique, — c’est en faisant célébrer le mariage de Lohengrin et d’Elsa à l’église ; l’action de Lohengrin se passe au commencement du dixième siècle, or ce n’est guère que vers les onzième et douzième siècles que l’église parvint à imposer le mariage religieux, et dans les descriptions de mariages avant cette époque il n’est jamais question de cérémonies religieuses.
On voudrait bien, à l’aide de ces grands mots délirants, simuler l’enthousiasme qu’on n’a plus, et l’on ne réussit à surprendre un moment que quelques âmes ouvertes et faciles qui croient encore à toutes les paroles. […] » Accent vrai, parole naturelle et sentie, comme j’en aurais voulu toujours entendre !
Comme elle était ingénieuse à le faire parler quand il se taisait, à supposer de lui des paroles aimables, bienveillantes pour les autres, qu’il lui avait dites sans doute tout à l’heure dans l’intimité, mais qu’il ne répétait pas toujours devant des témoins ! […] Elle écoutait avec séduction, ne laissant rien passer de ce qui était bien dans vos paroles sans témoigner qu’elle le sentît.