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878. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre onzième. La littérature des décadents et des déséquilibrés ; son caractère généralement insociable. Rôle moral et social de l’art. »

Toute époque particulière du développement littéraire de l’humanité perd d’ailleurs son importance exclusive quand on la compare à l’ensemble de ce développement : même les époques classiques, si justement admirées, ne sauraient marquer toujours, pour l’historien de la littérature, un point culminant ; elles peuvent être un plus parfait modèle pour l’étudiant, comme Racine est un plus parfait modèle que Corneille, et Corneille que Shakespeare, mais leur supériorité classique ne saurait constituer une supériorité esthétique absolue. […] La moralité, en outre, est une équivalence parfaite entre les passions, fort difficile à maintenir ; la justice dans les actions provient d’une justesse dans le tempérament : la vertu a la simplicité du diamant, qui désespère ceux qui tentent artificiellement de le reproduire.

879. (1894) Textes critiques

Dieu solitaire comme les âmes inférieures ; sphère fermée comme son Image, parce que parfaite à la fois et embryonnaire : nature naturante pour le panthéiste Johannes, auguste artisan pour le pasteur et les vieux Vockerat et Kaethe peut-être ; rien ou l’inexpliqué fatigant pour Braun, il s’abstient d’intervenir au frottement âpre des êtres aveugles. […] L’être qui naît donne à son corps germe sa forme parfaite, baudruche de son âme, la sphère : puis le voilà parti en différenciations rameuses et compliquées, jusqu’à ce que, le beau ressouvenu, il libre derechef en sa primordiale (ou une pareille) sphéricité. […] Floury, 6 fr. — Léon Parsons : l’Ordre social et le Contrat libre, plaq., Chamuel‌   Un homme, par des engins inventés par lui ou retrouvés de traditions perdues au reste, frappe à distance à son plaisir quiconque nuirait à sa liberté parfaite.

880. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Nous pouvons et nous devons conjecturer d’abord qu’il l’a voulu ainsi, puisque cela est ainsi, et que, puisqu’il l’a voulu ainsi, c’est que cela est nécessaire et parfait ; car rien que de nécessaire et de parfait ne peut émaner de la volonté et de la perfection suprêmes. […] C’est la philosophie de la raison, car Dieu, comme dit Élihu à Job, est plus grand que nous ; c’est la philosophie de la nécessité, car Dieu, comme ses œuvres le disent à Job, est plus fort que nous ; c’est la philosophie de la sainteté, car, comme dit l’Évangile, c’est la conformité de la misérable, fragile et perverse volonté de l’homme à la volonté parfaite, sainte et divine de Dieu ; c’est la divinisation de la volonté humaine, car notre volonté devient Dieu en s’assimilant contre elle-même à Dieu !

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