/ 2382
659. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Deltuf » pp. 203-214

Assurément nous ne comparerons pas à l’auteur de Marianne, des fausses Confidences, des Jeux de l’Amour et du Hasard et de tant de chefs-d’œuvre où l’art est retors jusqu’à l’artifice, un auteur à l’aurore de ses premières pages, qui a du sentiment comme Chérubin dans sa romance, et qui, comme Chérubin, est très-joli garçon en femme, ainsi qu’il l’a prouvé dans sa Confession d’Antoinette, dont tout à l’heure nous allons vous parler. […] Deltuf n’imite personne et ne refait pas ce qui a été fait déjà, et mieux que par lui, — ce talent qui est une promesse, mais qui n’est encore qu’une promesse, — justifiera-t-il un jour par de véritables œuvres, et non par quelques très-jolies pages, le bien que nous disons de lui dans le silence dont on l’honore, et que nous voudrions voir répété ?

660. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Émile Bergerat deux pages lyriques de premier ordre. […] Il y a dans ces pages une puissance sauvage qui fait frissonner, d’admirables paysages peints au couteau, on pourrait dire au couperet. […] Il est long et cruel, le martyrologe des artistes : les larmes et le sang l’ont rougi à plus d’une page. […] Une œuvre rare, enfin, où sont d’admirables pages, et comme il en paraît peu dans le cours d’une année. […] Élémir Bourges, aux mystérieuses pages de L’Inconnu, de M. 

661. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

Rousseau avait deux fois notre âge avant d’écrire sa première page de prose. […] Le conte n’est pas tombé si bas, qu’il n’ait produit d’excellentes pages. […] il faudrait citer toute la page ; la page est jolie, mignonne, pointilleuse. […] Donc, ce sont là des pages à conserver comme on conserve avec soin les vieilles médailles. — Malheureusement, à ces pages d’une si aimable bonne humeur se mêle trop souvent la politique. […] En effet, tournez la page ; de quoi est-il question ?

/ 2382