Ce médecin était si honoré que le roi de Macédoine, Philippe, père du grand Alexandre, l’appela à sa cour et lui confia sa santé. […] Cette fortune, venue de son père, n’était ni trop modique ni trop considérable. […] Il définit plus loin les trois genres d’autorité du père de famille sur les esclaves, la femme et les enfants, et sur la nature des vertus nécessaires à tous. […] « Or ici il faut de toute nécessité que les deux individualités, ou du moins que l’une des deux disparaisse ; dans l’État au contraire, où cette communauté prévaudra, elle éteindra toute bienveillance réciproque ; le fils n’y pensera pas le moins du monde à chercher son père, ni le père à chercher son fils. Ainsi que la douce saveur de quelques gouttes de miel disparaît dans une vaste quantité d’eau, de même l’affection que font naître ces noms si chers se perdra dans un État où il sera complètement inutile que le fils songe au père, le père au fils, et les enfants à leurs frères.
Comment se fait-il que ce peuple proclame ce pauvre citoyen parent de tout le monde, père de la patrie, cendre nationale ? […] nous l’avons aimé, nous l’avons estimé, nous l’avons chéri comme un père et comme le plus tendre des amis. […] Il paraît que son grand-père et son père l’avaient rappelé auprès d’eux pour une tout autre occupation que celle de typographe. […] Le père du jeune Béranger, homme spirituel, entreprenant, léger et aimable, disait son fils, s’était jeté tout à la fois dans les jeux de la banque et dans les aventures contre-révolutionnaires. […] mon père était un royaliste de ce qu’on a appelé la Jeunesse dorée du temps.
Lucas-Montigny a fait usage, et notamment une correspondance ininterrompue entre le marquis et le bailli de Mirabeau, le père et l’oncle du nôtre, donnent à toute cette partie biographique un caractère d’authenticité et de nouveauté qui est pour le lecteur une vraie découverte. […] Hugo indique sa sympathie vive pour ces grands et opiniâtres caractères du marquis et du bailli de Mirabeau, grands caractères en effet, transmis de père en fils dans la race, depuis les Arrighetti gibelins, émigrés de Florence en 1268 ; Mirabeau, le plus célèbre des Riqueti, était de tous (qu’on en juge) le plus dégénéré. […] Mirabeau lui-même, écrivant à une personne à laquelle il ne parlait que le langage de la plus sincère conviction, disait : « Mon père a autant de supériorité sur moi par le génie, qu’il en a par l’âge et le titre de père. » Après un admirable récit de la vie de son grand-père, Jean-Antoine, récit composé dans une captivité au château d’If sur les notes de son père, il termine par ces mots : « Ceux qui seraient étonnés des couleurs que nous avons osé employer pour peindre un homme qui n’est resté ni dans les fastes des cours qu’on appelle histoire des nations, ni dans les recueils mensongers des gazettes, auraient tort, à ce qu’il nous semble…. […] cet homme-là n’avait jamais touché la chair de son père. […] La notice de Mirabeau sur son aïeul est d’un style qui diffère de celui de ses autres ouvrages, d’un style plus ancien, plus pareil à celui de son père, plus grand-seigneur, comme dirait M.