Le grand art est donc, comme la grande nature : chacun y lit ce qu’il est capable d’y lire, chacun y trouve un sens plus ou moins profond, selon qu’il est capable de pénétrer plus ou moins avant ; pour ceux qui restent à la surface, il y a les grandes lignes, les grands horizons, la magie visible des couleurs et les harmonies qui emplissent l’oreille ; pour ceux qui vont plus avant et plus loin, il y a des perspectives nouvelles qui s’ouvrent, des perfections de détail qui se révèlent, des infinis qui s’enveloppent. […] De plus, « l’accroissement de la sociabilité est parallèle à l’accroissement de l’activité ; or, plus on agit et voit agir, et plus aussi on voit s’ouvrir des voies divergentes pour l’action, lesquelles sont loin d’être toujours des voies droites ». […] Nous avons vu que, selon lui, nous devons sympathiser avec l’œuvre d’art comme avec les œuvres de la nature, « car la pensée humaine, comme l’individualité même d’un être, a besoin d’être aimée pour être comprise ; » jusque dans la lecture d’un simple livre soyons donc de bonne volonté : « l’affection éclaire » ; et il ajoute ces belles paroles, qu’on peut appliquer à son propre ouvrage sur l’art : « Le livre ami est comme un œil ouvert que la mort même ne ferme pas, et où se fait toujours visible, en un rayon de lumière, la pensée la plus profonde d’un être humain. » Alfred Fouillée 1.
II Et voilà ce que nous disions avant d’ouvrir le livre que M. […] Le sujet qu’il traite ne pouvait pas avoir non plus cet intérêt de nouveauté qu’avait pour tout le monde le sujet de Mme de Staël, quand, pour la première fois, elle nous ouvrit les portes de l’Allemagne avec une clef enchantée. […] V Ce livre, à le prendre comme il nous est donné, pour une œuvre de critique non pas seulement sincère, mais réfléchie, ce livre était tenu de s’ouvrir par une exposition de la théorie qui doit préexister à toute critique et à toute histoire de la théorie, sans laquelle toute histoire et toute critique ne sont plus qu’un casse-tête de faits qui s’entrechoquent.
Ouvrez le premier dictionnaire venu : « Parnassien » signifie à peu de chose près un faiseur de vers médiocre et ridicule. […] Ces poètes lyriques si exclusifs n’avaient pas de plus cher souci que d’ouvrir leurs humbles journaux à leurs adversaires mêmes. […] Il ouvrit toutes grandes ses petites portes à presque tous les jeunes amis du maître de Médan. […] Près de mourir, Qui heurtait, espérant que l’on viendrait ouvrir. […] Non, prêtez-moi l’oreille, ouvrez les yeux.