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1348. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SÉVIGNÉ » pp. 2-21

Ces sortes de lettres, brillantes de forme et d’art, et où il n’y avait pas trop de petits secrets ni de médisances, faisaient bruit dans la société, et chacun désirait les lire. « Je ne veux pas oublier ce qui m’est arrivé ce matin, écrit Mme de Coulanges à son amie ; on m’a dit : Madame, voilà un laquais de Mme de Thianges ; j’ai ordonné qu’on le fît entrer. […] Mme de Sévigné loue continuellement sa fille sur ce chapitre des lettres : « Vous avez des pensées et des tirades incomparables. » Et elle raconte qu’elle en lit par-ci par-là certains endroits choisis aux gens qui en sont dignes : « quelquefois j’en donne aussi une petite part à Mme de Villars, mais elle s’attache aux tendresses, et les larmes lui en viennent aux yeux. » Si on a contesté à Mme de Sévigné la naïveté de ses lettres, on ne lui a pas moins contesté la sincérité de son amour pour sa fille ; et en cela on a encore oublié le temps où elle vivait, et combien dans cette vie de luxe et de désœuvrement les passions peuvent ressembler à des fantaisies, de même que les manies y deviennent souvent des passions.

1349. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Henry Rabusson »

La sagesse dont elle se vante est sœur de l’avarice, et il y a parfois plus de miséricorde pour ses faiblesses que pour sa cruauté  Bonsoir, cousine ; puisse Célio vous oublier ! […] Oubliez Madame de Givré, écartez Jane Spring, qui me paraît fort embellie ( Dans le monde), et quelques autres personnages un peu convenus, et vous reconnaîtrez que M. 

1350. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre IV. Ordre d’idées au sein duquel se développa Jésus. »

ces victimes qui meurent pour leur foi, ces héroïques Macchabées, cette mère avec ses sept fils, Jéhovah les oubliera éternellement, les abandonnera à la pourriture de la fosse 157 ? […] L’Algérie, aux premiers temps de l’occupation française, voyait se lever, chaque printemps, des inspirés, qui se déclaraient invulnérables et envoyés de Dieu pour chasser les infidèles ; l’année suivante, leur mort était oubliée, et leur successeur ne trouvait pas une moindre foi.

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