Dans la boue stendhalienne, je ramasse d’abord la fille qui a écrit cyniquement : « Sous un succès, il y a toujours une vertu » et qui a osé, raccrocheuse sans vergogne, l’appel au soldat. […] Si j’osais — mais votre fumier se vend et il serait indiscret de vous demander du désintéressement — je vous supplierais même, le nez bouché, de ne plus rien faire en public.
Il cita le morceau où ce jésuite dit : « Une traduction en vers ne sçauroit manquer de sacrifier souvent l’essentiel à l’accessoire, & d’altérer les pensées & les expressions de l’auteur, pour conserver les graces de la versification. » Mais, d’un autre côté, le président Bouhier pouvoit se réclamer du jésuite Tarteron, qui, après avoir donné la traduction des Satyres, des Épîtres & de l’Art poëtique d’Horace, avoit été vingt ans sans oser entreprendre celle des Odes, dans la persuasion qu’elles ne pouvoient être bien rendues qu’en vers. […] Il dit qu’un poëte Grec ou Latin, dépouillé de son principal charme, la mesure & l’harmonie, n’est plus reconnoissable ; que les habillemens à la moderne, qu’on peut lui donner, peuvent être tous très-beaux, mais que ce ne seront jamais les siens ; qu’on l’imitera, mais qu’on ne le rendra jamais au naturel ; que notre poësie, avec ses rimes, ses hémistiches toujours semblables, l’uniformité de sa marche, &, si on ose le dire, sa monotonie, ne sçauroit représenter la cadence variée de la poësie des anciens ; qu’enfin il faut apprendre leurs langues, lorsqu’on veut connoître leurs poëtes.
Oserons-nous condamner une opinion si generale sur des choses de fait et qui se passoient sous les yeux de ceux qui les ont écrites, quand nous n’avons qu’une connoissance imparfaite de la musique des anciens ? […] Ils expriment bien la même chose que les autres airs, mais c’est dans un goût particulier et conforme à ce caractere, que j’appellerois, si je l’osois, un caractere personnel.