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1184. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Tout ce qu’on offre à Dieu n’était-il pas offert à l’amour dans ce poème de fleurs lumineuses qui bourdonnait incessamment ses mélodies au cœur en y caressant des voluptés cachées, des espérances inavouées, des illusions qui s’enflamment et s’éteignent comme les fils de la Vierge dans une nuit chaude ?  […] Ayant volé sa caisse, il effraye sa mère par une feinte de suicide ; on l’embrasse, on pleure, on lui offre à genoux la fortune de la famille : « Tiens ! […] Les saints polygames nous ont, presque sans exception, offert l’image de bons pères et de bons époux ». […] Le breuvage qu’on offre aux dieux, la prière, l’hymne, toutes les parties du culte finissent elles-mêmes par se transformer en forces divines, en êtres divins qu’on invoque et qu’on révère. […] Telle qu’elle est, elle offre encore assez d’attraits au cœur de l’homme.

1185. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

» Il avait senti la France s’ennuyer ; il lui offrit le jeu dont elle était privée. […] Elle a pleuré : elle est toute prête à la transformation que Thétis lui offrira ; elle est femme déjà. […] Marcel Boulenger n’offre à M.  […] Elle souffre et elle se résigne : elle offre à Dieu l’effort de sa dure patience. […] Dupe de ce vieux sophisme, le pauvre Verlaine offrira cyniquement à l’univers le spectacle de ses pires inconséquences ; et il offrira pieusement à Dieu les ennuis de toute espèce qui sont le résultat de sa débauche, de sa sainte débauche.

1186. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

L’une de ces odes n’offre qu’une des milles variantes de l’Amour enchaîné de roses, l’autre est à la Lune ; cette dernière a droit de passer pour un fort gracieux pastiche et très-propre à faire illusion. […] La langue italienne a cela de particulier, d’avoir offert, depuis cinq siècles, plusieurs moments vrais de renaissance ; elle le doit à ce qu’à ses débuts elle eut le bonheur de compter des chefs-d’œuvre. […] Mais ton visage, à moi, ne m’offrait sa lumière Que trembante, à travers le voile de mes pleurs, Car ma vie était triste et vouée aux douleurs. […] Car, vous le savez, je n’ai pu lire moi-même ces pages que je vous offre, et il m’a fallu, pour les corriger, me servir des yeux et de la main d’autrui.

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