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1795. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre III. Besoin d’institutions nouvelles » pp. 67-85

Nos murmures ont éclaté aussi : nous avons redemandé un instant les dieux de l’Égypte, le pain des esclaves ; nous avons été punis aussitôt, en voyant briser sous nos yeux les tables de la loi qui venait de nous être donnée au milieu des foudres et des éclairs. […] Voyons ce qui se passe en France, sous nos yeux.

1796. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre premier. Mme de Staël »

La taille de ce portrait est forte, sous le camée de la ceinture ; mais dites si, malgré l’épaisseur de ce buste qui rappelle les statues antiques, ce n’est pas là une taille de femme, des épaules de femme, une opulente gorge de femme, de magnifiques bras de femme, et des yeux ! […] Les contemporains de Mme de Staël qui n’entendaient pas grand’chose à la physiologie et qui avaient dans la tête le type de beauté dont Pauline Borghèse et Mme Récamier étaient l’idéal, n’ont rien compris à ces traits un peu gros, à ce large nez de lionne, à ces lèvres roulées plus amoureuses encore qu’éloquentes, aux orbes solaires de ces yeux, sincèrement ouverts jusqu’à l’âme, qui ont trempé tant de fois leurs feux dans les larmes, comme le soleil trempe les siens dans les mers !

1797. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XV. Mme la Mise de Blocqueville »

Est-ce que Lélia, aux yeux qui savaient voir, n’était pas Mme Sand elle-même, outrecuidamment idéalisée dans le bien comme dans le mal ? […] Toutes les questions que roulent les penseurs qui n’en peuvent mais du xixe  siècle, y sont abordées avec une hardiesse qui n’a d’égale que l’impuissance qui l’accompagne : car patauger dans les questions n’est pas les résoudre, même quand on ferait sauter l’écume très loin autour de soi et dans les yeux de ses lecteurs !

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