La nouvelle comédie peignit les mœurs des âges civilisés, dont les philosophes de l’école de Socrate avaient déjà fait l’objet de leurs méditations ; éclairés par les maximes dans lesquelles cette philosophie avait résumé toute la morale, Ménandre et les autres comiques grecs purent se former des caractères idéaux, propres à frapper l’attention du vulgaire, si docile aux exemples, tandis qu’il est si incapable de profiter des maximes. […] La tragédie, bien différente dans son objet, met sur la scène les haines, les fureurs, les ressentiments, les vengeances héroïques, toutes passions des natures sublimes.
On avoit lu leurs mémoires, on avoit examiné leurs calculs, & il falloit absolument prendre parti sur cet objet. […] La question demeura sans réponse, comme on peut le présumer, & nous prîmes plaisir à nous repaître de douces illusions sur cet objet. […] Chaque heure présentant un nouvel objet, est une nouvelle jouissance. […] Encore un livre sur tel objet, y dit-on continuellement. […] C’est une conversation décousue qui passe rapidement d’un objet à l’autre, & qui plaît infiniment par sa variété.
La comparaison qu’on fait ordinairement de Massillon à Racine, seroit assez exacte, si leurs objets n’étoient pas si différens. […] La rapidité de la composition & l’objet que se proposoit l’Auteur, sont peut-être suffisans pour le justifier sur ces petits défauts, dont d’ailleurs peu d’esprits sont susceptibles.