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267. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — O. — article » p. 429

Quiconque lira avec réflexion ses Mémoires historiques & critiques, sur les objets les plus importans du grand Empire des Egyptiens, sera forcé de convenir qu’il a su allier au mérite du savoir, celui d’un style simple, concis, énergique, qualités qui lui donnent un nouveau prix. Il y a un autre Auteur du même nom, Conseiller en la Cour des Monnoies, né aussi à Reims en 1736, dont nous connoissons quelques Poésies fugitives, qui supposent le talent d’exprimer de petites choses d’une maniere aussi facile qu’agréable, & un Dictionnaire des origines, qui donne une idée trop succincte des objets qui en font la matiere.

268. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Objet et plan de cette histoire. […] Il y a une époque précise où elle commence et où elle finit, et l’objet peut en être clairement déterminé. […] Le christianisme a fait pour l’esprit français ces trois choses il en a fortifié la tendance pratique ; il en a étendu les objets d’étude en rendant en quelque sorte la vie plus vaste ; enfin, il en a fait une image plus complète et plus pure de l’esprit humain. […] Je n’en veux pas décider ; c’est assez pour mon objet que, de l’aveu de tout le monde, l’absence d’inversions soit un des caractères distinctifs de notre langue. […] C’est là l’objet de ce travail, et c’en sera le plan.

269. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

L’astronomie, la zoologie, la botanique ont un objet déterminé. […] Quand on cherche, d’après les habitudes des logiciens, à trouver une phrase équivalente à ces mots compréhensifs et qui en soit la définition, l’embarras est grand, parce qu’ils n’ont ni dans leur objet, ni dans leur méthode, rien qui les caractérise uniquement. […] Le champ du philologue ne peut donc être plus défini que celui du philosophe, parce qu’en effet l’un et l’autre s’occupent non d’un objet distinct, mais de toutes choses à un point de vue spécial. […] Il n’est pas d’étude, quelque mince que paraisse son objet, qui n’apporte son trait de lumière à la science du tout, à la vraie philosophie des réalités. […] La psychologie est pour lui une science sans objet, la distinction des faits psychologiques et physiologiques, la contemplation de l’esprit par lui-même, une chimère.

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