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17. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Ôtez-en les nuits, qui en forment la moitié ; vivre veut donc dire vingt mille quatre cents jours. […] le doute, cette nuit qui n’est pas dans l’air, mais dans l’œil ! […] Ni la nuit, au doux bruit des toiles palpitantes. […] Méditation poétique I Il est nuit… Qui respire ? […] « Est-ce sur cette terre où dans la nuit tu rampes ?

18. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre ix »

Chapitre ix Une nuit déjà légendaire (noël 1914)‌ Le plus haut moment de cette vie spirituelle de nos armées fut sans doute la Noël de 1914. […] Dès la nuit tombante du 24, plus d’un aumônier commença le tour des tranchées, suivi d’un jeune soldat qui portait une hotte pleine. […] Dans la nuit il revient avec sa table, son calice, sa chasuble. […] Cette nuit était pleine d’espérance et de réconciliation. […] Au cours de cette nuit qui mérite de demeurer comme une cime dans l’histoire religieuse de l’humanité, l’âme déploya ses ailes au-dessus du corps sacrifié.

19. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’expression de l’amour chez les poètes symbolistes » pp. 57-90

Si un jeune cœur était près de mon épaule, confesse-t-elle, Je lui dirais : ce n’est pas vous, C’est toute la nuit qui me tente. […] Et s’il y avait encore à craindre de s’engager dans le sillage des belles, ce poète nous suggère le moyen de nous libérer d’emblée de l’illusion : Or l’autre, voilé par la nuit des brocatelles. […] Il nous montre pour modèles, dans sa Nuit au Luxembourg, deux amants dont l’unique satisfaction consiste à « jouer avec leur corps », mais Remy de Gourmont s’illusionne. […] C’est « l’Éros aux formes frêles et saintes d’androgyne divin » qui hante les nuits de Tinan ; le Parsifal qu’escorte le bruit triomphal des trompettes de Wagner. […] Ils marchent à tâtons dans la nuit, faute d’avoir su identifier la force qui les pousse à « s’affranchir de la lourde nature ».

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