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834. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

L’Almanach des Muses de 1778 nous donne les premières nouvelles littéraires du poëte. […] Fais un pas ; à l’instant Un nouveau lieu succède, et l’univers s’étend. […] De nouveaux juges ont paru et se sont plaints que le sang ne coulât point avec assez d’abondance et de promptitude. […] C’est un nouveau compliment à vous faire. […] Tu sens des craintes nouvelles : Est-ce un faon qui te fait peur ?

835. (1885) L’Art romantique

Ce mérite très-particulier et tout nouveau de M.  […] Car enfin, il faut bien que je le dise, puisque je trouve en ceci un nouveau motif d’éloge, E. […] Il donnera prochainement des œuvres nouvelles. […] La totalité infinie des nombres doit-elle ou peut-elle se concentrer de nouveau dans l’unité originelle ? […] Dans quel ordre de choses, par quels nouveaux moyens renouvellera-t-il sa preuve ?

836. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « La Bruyère »

La Bruyère était déjà, un peu à ses yeux un homme des générations nouvelles, un de ceux en qui volontiers l’on trouve que l’envie d’avoir de l’esprit après nous, et autrement que nous, est plus grande qu’il ne faudrait. […] D’Olivet trouve à La Bruyère trop d’art, trop d’esprit, quelque abus de métaphores : « Quant au style précisément, M. de La Bruyère « ne doit pas être lu sans défiance, parce qu’il a donné, mais « pourtant avec une modération qui, de nos jours, tiendroit « lieu de mérite, dans ce style affecté, guindé, entortillé, etc. » Nicole, dont La Bruyère a paru dire en un endroit qu’il ne pensoit pas assez 148, devait trouver, en revanche, que le nouveau moraliste pensait trop, et se piquait trop vivement de raffiner la tâche. […] Il nous a tracé une courte histoire de la prose française en ces termes : « L’on écrit régulièrement depuis vingt années ; l’on est esclave de la construction ; l’on a enrichi la langue de nouveaux tours, secoué le joug du latinisme, et réduit le style à la phrase purement françoise ; l’on a presque retrouvé le nombre que Malherbe et Balzac avoient les premiers rencontré, et que tant d’auteurs depuis eux ont laissé perdre ; l’on a mis enfin dans le discours tout l’ordre et toute la netteté dont il est capable : cela conduit insensiblement à y mettre de l’esprit. » Cet esprit, que La Bruyère ne trouvait pas assez avant lui dans le style, dont Bussy, Pellisson, Fléchier, Bouhours, lui offraient bien des exemples, mais sans assez de continuité, de consistance ou d’originalité, il l’y voulut donc introduire. […] On lit dans les Mémoires de Trévoux (mars et avril 1701), à propos des Sentiments critiques sur les Caractères de M. de La Bruyère (1701) : « Depuis que les Caractères de M. de La Bruyère ont été donnés « au public, outre les traductions en diverses langues et les dix « éditions qu’on en a faites en douze ans, il a paru plus de trente « volumes à peu près dans ce style : Ouvrage dans le goût des Caractères ; « Théophraste moderne, ou nouveaux Caractères des Mœurs ; « Suite des Caractères de Théophraste ut des Mœurs de ce siècle ; les « différents Caractères des Femmes du siècle ; Caractères tirés de l’Écriture « sainte, et appliqués aux Mœurs du siècle ; Caractères naturels « des hommes, en forme de dialogue ; Portraits sérieux et critiques ; « Caractères des Vertus et des Vices. […] On a le mot de remercîment que lui adressa La Bruyère (Nouvelles Lettres de Bussy-Rabutin, t. 

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