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315. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Santeul ou de la poésie latine sous Louis XIV, par M. Montalant-Bougleux, 1 vol. in-12. Paris, 1855. — I » pp. 20-38

Pour le déplacer, il a bien fallu le nommer, le prendre à partie ; on l’a attaqué comme au premier jour, et d’autres aussi l’ont défendu : c’est bien là de la gloire. […] J’ai déjà nommé du Périer, un des grands poètes latins de ce temps-là, et aujourd’hui tout à fait oublié ; il était neveu de cet autre du Périer, le seul connu, parce qu’une belle ode de notre Malherbe a couronné son nom : Ta douleur, du Périer, sera donc éternelle ! […] La vanité faisait ce que la charité devait faire. » Dans une seconde lettre, il relève quelques expressions d’une oraison que Santeul avait faite à Jésus-Christ : il lui marque qu’à sa place il n’oserait pas se nommer le poète de Jésus-Christ : Vous avouez, lui dit-il, que la vaine gloire vous a fait faire des hymnes ; par où osez-vous croire que c’est lui qui vous les a inspirées ?

316. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Mémoires de Mme Elliot sur la Révolution française, traduits de l’anglais par M. le comte de Baillon » pp. 190-206

À cette époque, le duc de Biron n’avait ni maison ni domicile à Paris ; il avait été dénoncé à l’armée par un des généraux révolutionnaires nommé Rossignol… Le duc, qu’on nommait alors le général Biron, était venu se disculper auprès du ministre de la guerre, et il logeait, pour le peu de temps qu’il devait rester à Paris dans cet hôtel garniu. […] Il se nommait Rutan et était de Nancy ; c’était un noble et excellent jeune homme, qui n’avait point émigré par affection pour le pauvre Biron, quoique de cœur il fût avec les princes.

317. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Œuvres complètes d’Hyppolyte Rigault avec notice de M. Saint-Marc Girardin. »

Nommé professeur de rhétorique après concours, mais en province, puis placé à Paris, puis désigné pour faire partie de l’École d’Athènes à sa fondation, et retenu au moment du départ, appelé comme précepteur auprès d’un des petits-fils du roi Louis-Philippe (1847), Rigault éprouva, par suite de ce choix, plus de vicissitudes qu’il n’avait dû s’attendre à en rencontrer. […] Quand un grain de passion politique ou universitaire s’y mêle, quand l’adversaire prête flanc par une surface prolongée, quand le journaliste professeur est à l’aise pour se déployer derrière ses lignes classiques et pour ajuster sûrement son monde, il s’en donne en homme d’esprit plein de malice ; et à ce jeu il se serait rompu à la longue ; le naturel aurait pris le dessus sur le concerté et le compassé ; ce qu’un adversaire des plus fins, mais irrévérent36, a appelé l’amidon de son style, ce que nous nommons tout uniment l’apprêt, aurait disparu. […] Il eut un adversaire que ses amis et lui ne nommaient alors qu’avec des signes d’horreur profonde et dont il faut bien pourtant reconnaître la valeur, maintenant que L’Univers n’existe plus, et que tout cela est presque devenu de l’histoire littéraire ; je veux parler de M. 

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