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1971. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Caro. Le Pessimisme au XIXe siècle » pp. 297-311

Caro, qui est une claire intelligence française, répugnant de nature aux obscurités des Lycophron allemands, lesquels ne sont clairs que quand ils sont fous, et répugnant aussi à leurs extravagances, a pu penser que la philosophie était compromise par les systèmes de Schopenhauer et de Hartmann et il s’est inscrit en faux contre eux, pour la sauvegarde et pour l’honneur de la Philosophie. […] — Et quoique rien de bien fort n’agite jamais cette nature gracieusement tempérée, on croit voir, serait-ce une illusion ?

1972. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Catulle Mendès »

Il est de cette race disproportionnée dans laquelle la nature de l’homme disparaît pour faire place au rêve d’un poète qui, même dans ses autres œuvres plus fortes, plus mûres et plus finies, a toujours caressé l’affreuse chimère du monstrueux. […] Il n’a point, lui, l’immoralité de ces réalistes impassibles, sans tête et sans cœur, qui se font une gloire de ne rien sentir de ce qu’ils décrivent, et, qu’on me pardonne un tel mot qui dit exactement l’abjection de leur procédé, qui ne sont rien de plus que les mouchards de la nature et de toute réalité, quelle qu’elle soit… Devant les monstruosités en ronde-bosse si extraordinairement entassées dans son ouvrage, M. 

1973. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « Eugène Sue » pp. 16-26

sa nature donnée, à ce Brummell de second rang, ce dut être bien affreux pour lui, mais il y a des talions si spirituels dans les justices de la Providence ! […] Sue comme inventeur et comme observateur de nature humaine, les œuvres littéraires doivent avoir un style pour durer et pour que la Postérité s’en soucie.

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