Barrucand, Victor (1866-1937) [Bibliographie] Rythmes et rimes à mettre en musique (1886). — Amour idéal ; La chanson des mois ; Une partie d’échecs ; Triomphe (1889). […] Adolescent, il erre quelques années en Italie (Venise, Naples, Sicile), mais le voilà à Paris, écrivant des vers, Rythmes et rimes à mettre en musique, etc….
Tout le monde sait par cœur des morceaux du Ballet d’Eglé & de l’Opéra de Sylvie, dont les vers sont si naturels & si harmonieux, qu’ils font, pour ainsi dire, valoir la Musique, quoiqu’excellente par elle-même, au lieu que, pour tant d’autres, c’est la Musique qui fait supporter les Vers.
. — Surtout, et bien que cela soit répété partout, il n’a pas « transposé en littérature une méthode de composition spéciale à la musique » (si ce n’est dans un coup de dés, son dernier ouvrage, dont M. […] Il n’avait ni la culture ni peut-être l’oreille d’un musicien : lui-même, dans bucolique, nous dit qu’il vint tard à la musique, et par curiosité de lui confronter une poésie née hors de son influence. […] Les recherches de musique verbale et le vers libre se sont développés tout à fait en dehors de l’exemple et même de l’influence de Mallarmé. […] De là l’effort de Verlaine pour fondre en sentiment et en musique tout le descriptif et l’oratoire, pour substituer à un développement qui déploie l’émotion une répétition qui l’accumule insensiblement. […] Il faudrait alors renoncer à des clichés comme celui que je trouve à la page 186 : « La poésie de Verlaine est pour ainsi dire la musique même ; elle se sent, elle ne s’analyse pas. » Pardon !