Certes il n’a pas nui à la popularité du Barbier de Séville et du Mariage de Figaro d’avoir fourni des poèmes d’opéras au plus illustre musicien de notre temps, Rossini, et au génie même de la musique, Mozart. […] Ce je ne sais quoi d’aimable qui manque aux personnages de Beaumarchais, ils le reçoivent de la musique, quand, au lieu de parler, ils chantent ; mais cela même est à la gloire de Beaumarchais, et ce qu’il gagne à être mêlé dans nos souvenirs avec Mozart et Rossini est la juste récompense de ce qu’il leur a prêté.
Mercredi 5 janvier Ce soir, chez Charpentier, Daudet déclarait qu’il y avait un beau livre à faire : « Le Siècle d’Offenbach » proclamant que tout ce temps descendait de lui : de sa blague et de sa musique, qui n’étaient au fond qu’une parodie de choses et de musiques sérieuses, qu’il avait travesties.
Après le Nocturne de Cros, que nous aimerions dégagé de la musique de Marie Kryzinska, qui brise l’airain de sa triple rime de Dies irae, faite pour tourbillonner dans les trois bolges de l’entonnoir d’une voix de métal ; — Marion et la Berceuse de Corbières [sic], chantées par Irma Perrot ; et les Danses, dites par Mlle de Riny ; la synthétique foule confond l’Hyménée de Massenet avec le Carnaval de Guiraud, et les cors même d’Esclarmonde ne la réveillent point de la maléfique erreur. […] Mais c’est un beau livre, décors et musique, points marquant les silences où nous inscrirons nos émotions.