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489. (1904) Essai sur le symbolisme pp. -

« Si le Connaissable n’est pas, à lui seul, le tout de ce qui est, et s’il n’est pas non plus, à lui seul, sa propre explication suffisante, mais s’il convient d’y réintégrer, sous la forme du métaphysique ou du subconscient, l’inconnaissable, il convenait aussi de créer un mode d’expression capable de dépasser l’apparence tangible des choses, une poésie qui, comme la musique, fût apte à révocation plutôt qu’à la pure et simple description 34. » La conscience immédiate, qui est aussi le moi ultime, se transforme en citadelle inexpugnable. […] Dans les procédés de l’art on retrouvera sous une forme atténuée, raffinés et en quelque sorte spiritualisés, les procédés par lesquels on obtient ordinairement l’état d’hypnose… Si les sons musicaux agissent plus puissamment sur nous que ceux de la nature, c’est que la nature se borne à exprimer des sentiments, au lieu que la musique nous les suggère41 ». […] Il est certain aussi que la sculpture et la musique sont plus dégagées de la nature que la peinture et la poésie. […] Autant parler musique à des gens qui n’ont point d’oreilles. » 61.

490. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « M. Denne-Baron. » pp. 380-388

Il aimait à la folie les lettres, les muses, comme on disait encore ; il cultivait les divers arts, particulièrement la musique, savait le grec et en traduisait ; il s’inspirait du poème du Musée pour donner en 1806 Héro et Léandre, poème en quatre chants, suivi de poésies diverses, de traductions ou imitations en vers de Virgile, d’Ovide, de Lucain, ou même du Cantique des cantiques.

491. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre V. Indices et germes d’un art nouveau — Chapitre I. Bernardin de Saint-Pierre »

Soyons juste pourtant : il a demandé des arbres sur nos boulevards, et de la musique pour les aliénés.

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