Paul Stapfer Il est étrange que le huitain de Villon, d’un charme si pénétrant, d’une musique si douce et si expressive, ait été abandonné presque sans retour dès le temps de François Ier ; M.
C’est que la musique faisait partie de l’éducation libérale : on présentait une lyre à tout enfant bien né.
Laisse ordonner le ciel à tes yeux, sans comprendre, et crée de ton silence la musique des nuits. […] Elle se fit assez vite (des Esseintes y avait déjà contribué) du précis à l’imprécis, du grossier au doux, du reps à la peluche, du fait à l’idée, de la peinture à la musique. […] La musique, c’est-à-dire Wagner, inquiéta beaucoup M. […] Il faut se dire soi-même, chanter sa propre musique, quitte à chanter moins bien, parfois, que si on récitait, sur des airs connus, les paroles traditionnelles. […] Elskamp la devine et la transpose, sous la protection de Saint-Jean-des-Harmonies ; il est tout musique, tout rythme ; on dirait ses vers presque toujours modelés sur un air ; parfois trop sévèrement, car poésie et musique c’est très différent, et il en résulte que le poète sacrifie la poésie à la musique, la langue au rythme, le mot à la mélodie.