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367. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247

Mais je demande si c’est à un soldat qui n’est que l’instrument de son général, que son mouvement et sa prière doivent s’adresser ? […] Laissez votre Andromaque prosternée comme elle l’est, car elle est très bien ; qu’elle saisisse seulement d’une main son fils ou le soldat, comme il vous plaira ; que son autre bras, sa tête, son corps, ses regards, son mouvement, toute son action soient portés vers Ulysse, comme il arrivera, sans y rien changer, lorsque vous aurez écarté ce soldat.

368. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

Nous avons vu là, entre elles deux, de tristes analogies, et une différence plus triste encore ; car si toutes deux sont sans originalité réelle, sans puissance collective, sans conscience surtout, et par conséquent sans profondeur, la littérature américaine a du moins pour elle le mouvement d’une pensée jeune et enflammée qui se cherche, et la littérature française n’a que la langueur d’une pensée qui ne se cherche même plus. […] Mais, on n’a pas besoin de le dire, Lerminier comme Rémusat, quelle que soit l’énergie intellectuelle qu’ils possèdent encore, appartiennent tous les deux à un mouvement d’idées qui eut son jour, à une phase littéraire et philosophique qu’on peut regarder comme fermée, et à laquelle, nous le répétons, on ne voit rien succéder.

369. (1864) Corneille, Shakespeare et Goethe : étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle pp. -311

Il met en mouvement la société entière, ainsi qu’il déroule en entier la vie d’un homme. […] Le mouvement littéraire marchait, en effet, de front avec le mouvement politique. […] Tel fut le but du mouvement littéraire et philosophique que nous avons entrepris d’étudier. […] Le mouvement pratique et industriel de notre époque continuera son chemin et s’arrêtera plutôt encore qu’on ne le pense. […] Plein d’invention, d’ardeur, de mouvement, personne n’était mieux organisé que lui pour le théâtre.

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