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1242. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « La comédie de J. de La Bruyère : par M. Édouard Fournier. »

Nous avons affaire à un peintre en effet, non à un homme d’action, d’intrigue et de mouvement. […] Il en résulte qu’aux yeux de Valincour comme de Despréaux, La Bruyère était un homme qui, avec beaucoup de mérite, tâchait un peu trop et s’évertuait en société ; il s’y donnait un peu trop de mouvement pour plaire, pour être agréable.

1243. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

de Talleyrand : « Ce ministre, qui posséda si éminemment, dit-il, l’art de la société, et qui en a si souvent usé avec succès, tantôt pour imposer à ceux qu’on voulait détruire, en leur faisant perdre contenance, tantôt pour attirer à lui ceux dont on voulait se servir, fit à M. de Senfft un accueil assez froid (avril 1806). » Ce ne fut qu’un peu plus tard, lorsque M. de Talleyrand eut quitté le ministère et perdu la faveur, que Mme de Senfft, personne distinguée et généreuse, — ce qu’on appelle une belle âme, — se sentit prise pour lui d’une sorte d’attrait et de beau zèle, d’un mouvement admiratif qui n’échappa point au personnage et qui fixa pour l’avenir l’agrément de leurs relations. […] La difficulté n’est pas là, dans cette indifférence motivée et réfléchie : elle est dans l’indifférence apparente et de premier mouvement, lorsqu’on est atteint en face, piqué, insulté à bout portant, et qu’un puissant vous montre le poing.

1244. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61

Un jour pourtant, l’auteur, cédant à un mouvement de confiance qui lui faisait lever sa barrière idéale, proposa à un ami d’arranger une lecture devant un petit nombre de personnes : cette offre, jetée en avant, ne fut pas relevée ; on lui croyait sans peine un esprit agréable, mais non pas un talent d’écrivain. […] il n’est pas un des mouvements de leur cœur qui ne fasse battre le vôtre.

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