— « L’épi naissant mûrit de la faux respecté ; Sans crainte du pressoir, le pampre tout l’été Boit les doux présents de l’aurore ; Et moi, comme lui belle, et jeune comme lui, Quoi que l’heure présente ait de trouble et d’ennui, Je ne veux pas mourir encore. […] Est-ce à moi de mourir ? […] Pour moi Palès encore a des asiles verts, Les Amours des baisers, les Muses des concerts ; Je ne veux pas mourir encore. » — Ainsi, triste et captif, ma lyre toutefois S’éveillait, écoutant ces plaintes, cette voix, Ces vœux d’une jeune captive ; Et secouant le joug de mes jours languissants, Aux douces lois des vers je pliais les accents De sa bouche aimable et naïve.
Aux précaires tiédeurs de la trompeuse automne, Dans l’oblique rayon le moucheron foisonne, Prêt à mourir d’un souffle à son premier frisson ; Et sur le seuil désert de la ruche engourdie, Quelque abeille en retard qui sort et qui mendie, Rentre lourde de miel dans sa chaude prison. […] De la solitaire demeure Une ombre lourde d’heure en heure Se détache sur le gazon : Et cette ombre, couchée et morte, Est la seule chose qui sorte Tout le jour de cette maison ! […] car je crois que vous êtes le plus vieux de la vallée. » — « J’ai quatre-vingts ans », me répondit le vieillard. « Ma femme, la Madeleine, est morte il y a sept ans ; elle était bien plus jeune que moi.
Si ce charmant mouvement intellectuel continue, la Littérature française a chance de mourir asphyxiée derrière la porte infecte du cabinet d’Héliogabale. […] Le prêtre, autrefois, vivait de l’autel, et il n’existait que par l’autel, mais à présent l’autel doit mourir par le prêtre… Et voilà pourquoi le prêtre, haï et méprisé, et dont on ne devrait même plus parler si les religions étaient — comme ils le disent — finies, tient tant de place dans l’irréligieuse littérature de ce temps. […] et la Chloé, une fille, élevée comme une femelle, et qui meurt enceinte de ses œuvres.