* * * Cette solide morale revêt une forme définitive. […] Il lui a manqué une certaine probité dans la pensée et dans l’expression qui rehausse l’honneur de l’écrivain et assure de l’autorité morale à son nom. […] Il remplace le plus possible l’image par l’émotion ; et l’épithète morale prolonge la sensation que l’épithète de couleur circonscrit et emprisonne. […] Devant la poésie allemande elle devenait morale. […] La morale qu’elle préconisait, du reste sans autre succès que d’encourager l’arrivisme, fut la morale kantienne parce que « Kant offrait cet avantage d’enseigner une éthique très élevée qui ne supposait aucune croyance proprement chrétienne ».
Trahison morale universelle.
Race plus raisonnable que morale, parce qu’elle est gouvernée par la notion du vrai plutôt que du bien, plus facile à persuader par la justice que par la charité ; indocile, même quand elle est gouvernable, tenant plus à la liber té de parler qu’au droit d’agir, et encline à railler toujours l’autorité pour manifester l’indépendance de son esprit : elle a le plus vif sentiment de l’unité, d’où vient que la tolérance intellectuelle lui est peu familière, et qu’elle est moutonnière, esclave de la mode et de l’opinion, mais tyrannique aussi, pour imposer à autrui la mode et l’opinion, chacun voulant ou penser avec tout le monde ou faire penser tout le inonde avec soi.