Guizot nous a tout récemment montré dans sa belle étude sur sir Robert Peel combien une telle politique peut avoir de patriotisme et de véritable grandeur.
Nul, en effet, dans cette grande querelle de la philosophie contre le fanatisme religieux, ne se montra aussi infatigable, aussi invincible que lui, et ne s’acquit un renom plus populaire.
Nommé par Nîmes aux États généraux, Rabaut publia des Considérations sur les droits et les devoirs du Tiers état qui partagèrent avec l’écrit de Sieyès l’attention publique, et dans toute la durée de l’Assemblée constituante, il se montra égal à sa mission, ferme autant que modéré, sans d’autre passion que celle du bien, n’ambitionnant pas les succès de la tribune, mais n’en fuyant pas les assauts quand sa conscience l’y appelait.