Il avait embrassé dans toute leur étendue les matières politiques, étrangères, internationales, financières aussi ; et ce fut en effet la première forme sous laquelle apparut Mirabeau publiciste et auteur de tant d’écrits et de brochures depuis sa sortie de Vincennes (fin de 1780) jusqu’en 89. […] Toutes les fois qu’il cause avec son fils et qu’il l’entend parler, en quelque matière que ce soit, il est séduit et presque subjugué ; mais il résiste, proteste en secret, et ne veut pas croire que ce soit là autre chose qu’un masque, un porte-voix et un écho. […] Dans cette vie de solitude et de silence à laquelle il était condamné, il avait besoin de causer, de s’épancher comme il pouvait, et de verser en toute occasion, et par toutes les issues, le trop-plein de ses pensées sur toute matière.
Pour le héros, pour le soldat, pour l’homme du fait et de la matière, tout finit sous six pieds de terre ; pour l’homme de l’idée, tout commence là. […] Plus de chair, plus de matière, plus d’ombre. […] Creusez et vous trouvez ceci : Sparte n’est que la ville de la logique ; Carthage n’est que la ville de la matière ; à l’une et à l’autre l’amour fait défaut.
Le ridicule qu’ils jettèrent sur toutes ces matières est l’époque de la dépravation des mœurs & de l’esprit du siècle. […] Ce sont des voleurs qui « pillent tous les arts, la physique, la chymie & toute la matière médicale….. […] Nouvelles plaintes, nouvelle matière de critique. […] Enfin, après avoir été pour les avocats matière à plaisanterie, l’affaire fut terminée le 12 février 1652. […] Étudiant en Théologie, il passoit la plupart des nuits à s’instruire à fond de ces matières : il prit ses dégrés en Sorbonne avec la plus grande distinction.