Manière ordinaire de juger ! […] … Et, si ce ne fut pas sa manière, à lui, sa plus claire manière d’être un grand homme ?
Ils peuvent être des chevaliers de Grammont dans la vie ; c’est un air à prendre, un habit à porter, un propos à tenir, une manière de saluer, de monter à cheval, de mettre ses bottes, ou de se les faire ôter par des princesses, — comme faisait Lauzun. […] Quand on fit le procès à ce chef-d’œuvre, qu’on lira encore quand on saura la Russie par cœur, personne ne se dit que Custine était de cette famille de jugeurs dont madame de Staël se vantait d’être, — madame de Staël, qu’il rappelle d’ailleurs pour le style et pour sa manière habituelle et soudaine de faire partir l’étincelle de l’aperçu. « Je serais conduite à l’échafaud, — disait un jour madame de Staël, — qu’en chemin, je crois, je voudrais juger le bourreau. » Custine avait plus difficile à faire : il avait à juger ceux qui voulaient le séduire, et il a été plus fort que ses séducteurs. […] Bien avant ce moment, on y verra des académies, et même des gens de beaucoup de talent et à leur manière des écrivains, mais cela ne suffit pas pour une littérature.
Et ce que je dis là, l’Académie française l’affirme depuis longtemps de la manière la plus visible, la plus éclatante, à l’œil qui sait voir. […] Son livre actuel résume son enseignement, et c’est son enseignement que je n’aime pas ; ce n’est pas la manière dont il enseigne. […] Gaston Boissier, ce qui lui ôte, aux yeux de l’Académie pour laquelle il écrit, l’inconvénient d’être original… mais il l’a seulement reprise et traitée à sa manière.