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1526. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Journal de la santé du roi Louis XIV »

Mais il faut voir comme Vallot, qui a si bien et si vigoureusement traité cette maladie mortelle, s’applaudit, comme d’un coup de maître, de l’effet de son généreux remède (le vomi-purgatif dont il nous indique le composé), de cette « généreuse purgation » dernière qui sauve le roi, le laissant bien faible, il est vrai, ayant du coup été purgé vingt-deux fois et n’ayant vomi qu’à deux reprises. […] Aussi Fagon, nonobstant les murmures des courtisans goulus, tint ferme, et s’appliqua de tout son pouvoir à combattre l’intempérance chez le maître.

1527. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

Certaines idées sont belles, mais, si vous les répétez trop, elles deviennent des lieux communs : « Le premier qui les emploie avec succès est un maître, et un grand maître ; mais, quand elles sont usées, celui qui les emploie encore court risque de passer pour un écolier déclamateur. » C’est Voltaire, l’excellent critique littéraire, qui a dit cela, et à propos de Racine fils.

1528. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Connaissait-on mieux la nature humaine au XVIIe siècle après la Fronde qu’au XVIIIe avant et après 89 ? »

Pendant un séjour de la Cour à Fontainebleau au printemps de 1661, après le mariage de Monsieur, on voyait, dit-elle, dans les promenades que le roi, les reines, Monsieur et Madame faisaient sur le canal dans un bateau doré, le prince de Condé s’empresser de les servir à la collation en sa qualité de grand maître, mettant lui-même les plats sur la table ou les rendant au duc de Beaufort qui était en dehors de la barque trop petite, et qui s’empressait aussi, par son ardeur obséquieuse, de faire oublier les torts du passé. […] Les siècles, qui vont moins vite que le calcul, ne lui donneront pas tout à fait tort : Turgot, son maître, et qui avait embrassé moins que lui, a déjà raison et a gagné sa cause.

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