. — J’ai profité de ces maîtres, dont je suis fier que quelques-uns soient mes amis. […] Que ne sait-on aussi spirituellement piller la maison pour mériter l’applaudissement du maître et entrer en faveur ! […] Il refuse d’épouser la suivante, à certaines conditions que le maître de la maison veut imposer. […] Il n’y a pas une grande distance, non seulement d’allures, mais même de race, entre maîtres et valets. […] Quoi qu’il en soit de Montaigne et de Shaftesbury, et même de Racine, ce maître des idées n’a pas aimé les « maîtres des passions » ; cet homme qui a vu si peu de sentiments dans le monde n’a pas aimé ceux qui en vivent et qui les peignent.
Maxime du Camp, avec moins de fini, se rattache par le côté de Théophile Gautier à l’école de Victor Hugo ; il aime et cultive la description pour elle-même, il la cherche ; un de ses premiers soins a été de visiter cet Orient que le maître n’avait chanté que de loin et sur la foi du rêve. […] point de sottes études, D’ennuyeuses leçons, point de maître pédant !
Il y a une jolie histoire sur le cuisinier du maréchal de Tessé, qui mystifia un jour son maître et le roi (Louis XIV) et toute la Cour. […] Singulier spectacle, singulier jeu auquel nous assistons : un vieillard de plus de quatre-vingts ans qui ne peut se décider à n’être plus ministre ; un roi de près de trente ans qui ne peut se décider à devenir homme et maître !